Femme dansant avec un foulard au levier du soleil, symbolisant la liberté et l'acceptation de soi
Chroniques d’une cinquantenaire

Et si vous étiez déjà assez ? Une autre vision du bonheur

Ah, janvier, ce mois où tout le monde se prend pour un moine zen ou un athlète olympique. On noircit des carnets flambant neufs de bonnes résolutions, comme si à la fin de l’année, un jury allait nous décerner une médaille pour « meilleure reconversion en être humain parfait » (spoiler : le jury, c’est vous, et il a tendance à être très critique).

Pourquoi les résolutions échouent souvent ?

Soyons honnêtes deux minutes. Les résolutions, c’est comme les abonnements à la salle de sport : ça commence toujours par une grande motivation, mais ça finit souvent dans le tiroir où s’empilent les « bonne volonté » et les « peut-être demain ». On s’imagine se lever à 5h pour méditer, manger des graines bio et courir 10 km avant le petit-déj… Mais réalistement, en février, on est en pyjama, devant Netflix, à tremper des chips dans du houmous. Et soyons clairs : ce moment-là, c’est peut-être aussi ça, la vie.

Le bonheur : une quête ou un état d’esprit ?

Et si, justement, la vraie question était là ? Pourquoi est-ce qu’on s’obstine à vouloir changer tout ce qu’on est ? On croit que pour être heureux, il faut devenir une version améliorée de nous-mêmes. Celle qui coche toutes les cases : mince, productif, zen, cultivé… et si possible, avec un abonnement yoga illimité. Mais qui a écrit ce mode d’emploi, sérieusement ?

Parce qu’en vrai, ce qui nous rend malheureux, ce n’est pas de ne pas atteindre ces objectifs. C’est de vivre dans la croyance perpétuelle qu’on n’est jamais assez. Pas assez organisé, pas assez ambitieux, pas assez sportif, pas assez… tout. Et si on décidait de tout arrêter, deux minutes ? De regarder où on en est, sans se comparer à cette version idéalisée de nous-mêmes (ou à celle des autres, soyons honnêtes, merci Instagram) ? Peut-être qu’on réaliserait qu’on est déjà bien. Pas parfaits, mais bien.

Apprendre à savourer l’instant présent

Accepter où on en est aujourd’hui, ce n’est pas renoncer à s’améliorer. C’est juste décider que, pour une fois, on va s’applaudir pour ce qu’on a déjà accompli. Faire la vaisselle après le dîner, avoir réussi à répondre à cet email qui traînait depuis trois semaines, ou simplement avoir survécu à une journée où tout semblait aller de travers. Oui, ça compte, et oui, ça mérite des applaudissements.

« Le bonheur, ce n’est pas d’avoir ce que l’on veut, mais d’apprécier ce que l’on a. » — Dale Carnegie

C’est aussi apprendre à savourer l’instant présent. Parce qu’au fond, le bonheur, ce n’est pas un objectif avec une date limite. Ce n’est pas un prix qu’on remporte pour avoir couru plus vite ou fait plus que les autres. Le bonheur, c’est peut-être juste se dire qu’on est OK, là, maintenant, avec tout ce qu’on est, tout ce qu’on a traversé, et tout ce qu’on deviendra.

Faire la paix avec soi-même

Alors, en 2025, si on faisait un pacte ? Pas de résolutions impossibles à tenir, pas de transformation radicale. Juste la résolution de se regarder dans le miroir — même avec les cheveux en bataille et des cernes de trois kilomètres — et de se sourire. Parce qu’on le mérite.

Sourire à cette personne dans le miroir qui, malgré tout, est toujours là. Cette personne qui a affronté des tempêtes, célébré des victoires, et trouvé un moyen de continuer même quand tout semblait perdu. Cette personne qui, avec ses défauts, ses contradictions, et ses moments de faiblesse, est profondément humaine — et c’est déjà beaucoup.

« Le secret du bonheur est de se réjouir de ce que l’on a, et non de ce que l’on n’a pas. » — Socrate

Accepter où l’on est aujourd’hui, ce n’est pas baisser les bras. C’est faire la paix avec soi-même, lâcher la pression inutile, et reconnaître que le bonheur n’est pas dans une quête incessante, mais dans les petits moments de calme et d’authenticité. C’est se donner la permission de respirer, de ralentir, et de profiter de ce qu’on a au lieu de toujours courir après ce qu’on pense devoir atteindre.

Alors en 2025, levons nos verres (de houmous, pourquoi pas) à cette simple idée : nous sommes déjà assez. Pas besoin de devenir quelqu’un d’autre pour être heureux. Pas besoin de tout révolutionner. Juste d’apprendre à dire : « Aujourd’hui, ça va. Et c’est déjà merveilleux. »

Et si jamais vous avez un jour de moins bien, souvenez-vous : même les chips cassées ont leur utilité. Elles ramassent mieux le houmous. 😊

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